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Il fut un temps où on utilisait le dessin pour écrire ( ex: les " hiéroglyphes " égyptiens ). Comme support, l'homme a utiliser des rochers,l'argile, les vitraux, les tissus, la peau de mouton pour en arriver finalement au papier actuel. 



La neuvième art 



La bande dessinée chrétienne? c'est la petite soeur de la bande dessinée classique - dite BD - appelée aussi 9ème art . Elle n'a que cinquante ans, et elle est plus discrète que Tintin ou Astérix. 


Dans le monde francophone de l'édition,

 elle est forte de 40 000 pages réparties en plus de 700 albums, dont beaucoup dépassent le tirage de 20 000 exemplaires, quelques-uns de 100 000. Elle a rassemblé plus de 250 dessinateurs travaillant pour une centaine d'éditeurs de dix pays différents. On la recense en plus de 100 langues, traductions de BD américaines ou françaises, ou production locale en croissance. Sa présence dans la presse chrétienne est infiniment plus vaste et sera seulement évoquée ici par quelques exemples. 





Langage d'aujourd'hui, autant que le cinéma ou la télévision avec qui la BD a des points communs, plus souple et moins coûteux que d'autres médias, les albums des héros de papier, s'ils sont de l'Ancien ou du Nouveau Testament, s'ils sont des témoins de la vie chrétienne depuis deux mille ans, participent de manière efficace à la nouvelle évangélisation, dès avant sept ans et certainement encore après soixante-dix-sept printemps, pour toutes les classes sociales et toutes les cultures.
La BD chrétienne a même sa place davantage dans le kérygme, c'est-à-dire la proclamation de Jésus Sauveur, que dans la catéchèse, enseignement progressif de la foi. Dans les grandes surfaces ou dans la diffusion par correspondance, les seuls livres de spiritualité que l'on peut trouver sont les best-sellers de quelques stars de l'Église... et l'une ou l'autre BD chrétienne, à côté de nombreux ouvrages ésotériques!


Pour annoncer Jésus Christ en dehors des églises, y intéresser une grande masse indifférente, capter l'attention des jeunes, faire connaître en peu de temps  d'une manière ludique un apôtre qui va être béatifié ou une vie consacrée à la justice et à l'amour des autres, pourquoi ne pas essayer la BD? Sans électricité, sans précepteur, même sans contrainte, laissons des BD à la portée des enfants, des jeunes et des adultes: elles se consomment facilement et rapidement et produisent des fruits. Ayant rejoint Don Bosco dont il a dessiné l'épopée il y a cinquante ans, le grand Jijé sait, de là-haut, combien de jeunes auront été appelés à une vie religieuse ou sacerdotale après une lecture passionnante de cases colorées...


A Madagascar,

 on raconte en bande dessinée la vie des figures marquantes de la chrétienté.


Cette démarche est utilisée depuis longtemps par les propagateurs de la foi chrétienne. A tel point qu’à Madagascar, une maison d’édition tenue par des religieuses catholiques, en l’occurrence les Filles de St Paul, s’y est spécialisée.

Cet éditeur a ainsi publié plusieurs biographies, en images et en langue malgache, dans sa collectionVavolombelona (témoins). Les biographies de chef de l’Eglise (Jean Paul II), des saints (Bernadette, Agnès, Tarcisius), des martyrs (Jacques Berthieu), voire des hommes de bonne volonté qui ont marqué leur temps (Gandhi, Martin Luther King) s’y trouvent en bonne place. Mais, les titres les plus prisés par les lecteurs malgaches sont les ouvrages consacrés à leurs compatriotes qui ont, dans le passé, porté haut le flambeau de la chrétienté en montrant leur attachement inébranlable au christianisme. Il s’agit de Rasalama, Victoire Rasoamanarivo et Raphaël Louis Rafiringa. Ils ont vécu à l’époque où la population pratiquait la religion première tournée vers les ancêtres, les vazimba, les sampy et les ody.

Rasalama est la première martyre malgache. Convertie au christianisme, elle s’est trouvée parmi les dix premiers Malgaches baptisés et communiants de la mission protestante en 1831. Victime de la répression menée par la reine Ranavalona I contre les chrétiens, elle a été arrêtée. Ne voulant pas renier sa foi, elle a été condamnée à mort et exécutée à coups de sagaies à Ambohipotsy (Antananarivo) en 1837. Son corps a ensuite été jeté du haut de la falaise d’Ampamarinana.

Victoire Rasoamanarivo a été une fervente catholique. Bru du premier ministre Rainilaiarivony, elle a pris la tête des fidèles malgaches à la suite de l’expulsion des premiers membres étrangers du clergé local. Elle a su alors organiser, en cachette, des cultes durant la longue période de la chasse aux chrétiens, organisée par Ranavalona I. Et ce, au risque de sa vie. Rasoamanarivo a été béatifiée par le pape Jean Paul II en 1985.

Le frère Rapahaël Louis Rafiringa a été le premier religieux malgache. Il a été un éducateur hors pair qui a su rapidement développer l’enseignement catholique à Madagascar. Il a su, en outre, attiré dans le giron du catholicisme, les membres des familles de ses centaines d’élèves. Il a fait tandem pendant un certain temps avec Victoire Rasoamanarivo à la tête des fidèles catholiques, alors orphelins des missionnaires pour les diriger. Le frère Rafiringa a été béatifié en juin 2009.

Les ouvrages concernant les trois figures emblématiques de la religion chrétienne à Madagascar sont actuellement à leur énième édition. 

A propos de l'auteur :

La bande dessinée chrétienne, à la fois un loisir pour les yeux et un enrichissement spirituelle.

Source : La bande dessinée chrétienne / mada-plus.blogspot.com


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